de Marcel Pagnol

Adaptation : Antoine Séguin
Mise en scène : Stéphanie Tesson

 

Le jeune Marcel Pagnol revit ses années d’enfance où entre son père Joseph, instituteur de village muté à Marseille et sa mère la belle Augustine, il coule d’heureux jours, baignés d’insouciance et d’amour. Découvrant la vie à travers le regard paternel, dont l’humanisme athée et généreux éclaire tout ce qui l’environne d’une lumière franche et rassurante, Marcel, son frère Paul et leur petite sœur font leurs années d’apprentissage avec un fier enthousiasme. L’acquisition par leurs parents d’une bastide, dans les montagnes sauvages et désertes entourant Aubagne, leur ouvre un monde nouveau, celui de la nature, où chacun est son meilleur maître, où chaque heure apporte son lot de contrariétés, de joies et d’expériences, où chaque pas est source d’aventures. Le jour de l’ouverture de la chasse, le petit Marcel qui a suivi en cachette son père et son oncle, se perd dans les vallons, et au terme d’une journée d’angoisse qui lui donne l’occasion d’éprouver sa valeur, il retrouve les deux chasseurs grâce à un coup de maître de son géniteur qui abat en même temps deux superbes bartavelles, réalisant le « coup du roi », une victoire pour un novice ! Temps des vacances, temps de l’enfance, temps des révélations qui rapprochent un peu plus de l’âge d’homme… La soixantaine passée, Marcel Pagnol se retourne sur son existence et ressuscite les meilleurs moments de cette période bénie où la conscience se forge, encore habitée par les rêves naïfs et intimes, mais cependant avide d’initiations et de révélations. Il nous livre avec humour et sensualité une œuvre d’une merveilleuse universalité, s’adressant à cette part enfouie que chacun porte en soi : celle de l’innocence et de la joie pure d’être au monde.

“ Dans ces Souvenirs, je ne dirai de moi ni mal ni bien ; ce n’est pas de moi que je parle, mais de l’enfant que je ne suis plus. C’est un petit personnage que j’ai connu et qui s’est fondu dans l’air du temps.” Marcel Pagnol