DE JACQUES AUDIBERTI

MISE EN SCÈNE STÉPHANIE TESSON

 

La jeune Alarica, princesse de Courtelande, en route vers l’Occident pour célébrer son mariage avec le roi Parfait XVII, passe la nuit avec sa gouvernante dans une résidence du territoire de Saxe.Leur chambre va être le décor d’un désenchantement allant crescendo : ballotée entre mensonges et déconvenues, Alarica se découvre le jouet d’une manigance infernale destinée à servir la machine politique. Celle qui prenait innocemment le faux pour le vrai, faisant de la pureté son unique valeur, s’émancipe de ses illusions, met son cœur au rythme du monde et emboîte résolument le pas au mal, éternelle force vitale. Renversant la situation, elle blesse au cœur son royal prétendant, prend pour amant son suborneur et chasse du trône son père, le vieux Célestincic, pour s’autoproclamer reine. L’instinct triomphe de la morale, et la loi de la nature s’impose comme seule voie fiable.

Au cœur d’une Allemagne de conte de fées, Audiberti compose une « sérénade philosophique » autour du combat ancestral entre l’innocence et le mal, que servent avec un charme intemporel son humour, sa grâce et sa fantaisie à travers huit personnages à la naïveté retorse.

“Le mal court est dans l’air. Il semble que notre époque doive remâcher la même pensée, faire la même pièce, gratter la même angoisse. À savoir si ce monde est bien le monde du mal. “ Jacques Audiberti